Orchies : 20 mois après la disparition de son mari en Turquie, Betty Dumortier place ses derniers espoirs dans une association

Publié le 19/04/2016 - Mis à jour le 19/04/2016 à 09:27

PAR A. D

Reçue à Matignon il y a un an après avoir menacé de se mettre en grève de la faim huit mois après la mystérieuse disparition de son mari Alain à Bodrum en Turquie, Betty Dumortier a décidé de placer ses derniers espoirs entre les mains des bénévoles de l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD).

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Cette association francilienne fondée en 2003, reconnue association d’aide aux victimes par le ministère de l’Intérieur, intervient auprès des familles touchées par la disparition d’un proche, majeur ou mineur. « Je leur ai transmis un dossier complet. J’ai très vite senti des gens sérieux et à mon écoute, confie la septuagénaire engagée dans sa quête obsessionnelle de vérité. Ils ne sont pas là pour me soutirer de l’argent comme tant d’autres, mais pour m’aider à enfin retrouver mon mari. »

Aussi désabusée qu’en colère, Betty Dumortier ne compte plus solliciter l’appui du politique, ni des autorités, dont les recherches ne donnent rien vingt mois après la disparition de son mari sur une plage de vacances.

« Si vous saviez à quel point je suis remontée, tonne-t-elle, mue par l’énergie du désespoir. Du conseiller de Matignon à celui de l’ambassadeur de Turquie que j’ai rencontré à Paris, tout le monde m’a baladé ! Rien n’a bougé depuis un an ! Il faut que je me débrouille par mes propres moyens. »

L’association ARPD serait selon elle tombée à point nommé. Betty Dumortier, qui refuse d’abdiquer, envisage toujours de se rendre en Turquie où elle sollicitera sur place les services d’un détective privé. « Oui, j’ai toujours ce projet en tête, mais ça ne se fera pas avant la fin de l’année. »