Alessia Vera et Livia Clara Schepp disparues à Saint-Sulpice ( Suisse )

Alessia Vera et Livia Clara Schepp 6 ans , enlevées par leur père le 30 janvier 2011

 


Le père annonce «avoir tué» ses jumelles dans une lettre.

Les enquêteurs avaient déjà trouvé deux courriers où Matthias Schepp annonçait son intention de tuer les jumelles avant de se donner la mort. 

Une nouvelle lettre, postée d'Italie, assure qu'il est passé à l'acte.

Une information qui laisse présager du pire dans l'enquête sur la disparition d'Alessia et Livia Matthias Schepp, le père des jumelles suisses disparues depuis le 30 janvier, déclare «avoir tué» ses filles dans une lettre datée du 3 février 2011 postée depuis l'Italie, indique la police suisse. 

Le courrier, envoyé à sa femme dont il est séparé, aurait été rédigé quelques heures avant qu'il ne se jette sous un train en gare de Cerignola. D'autres lettres contenant de l'argent ont été envoyés le même jour.

Vendredi matin, Le Parisien révélait déjà le contenu alarmant d'une lettre-testament laissé par le père à son domicile suisse. 

Selon le quotidien, qui s'appuie sur une synthèse de la police judiciaire, Matthias Schepp y annonce vouloir tuer ses filles et mettre fin à ses jours. Dans ce même courrier, paradoxalement, il désigne comme légataire universel ses filles, ou, «à défaut», précise-t-il, sa mère, sa sœur ou son frère.

Une autre de ses missives, postée le 1er février depuis la banlieue de Toulon, fait état de son projet meurtrier. A sa femme Irina, il écrit : «Elles reposent désormais en paix, elles n'ont pas souffert. Tu ne les reverras plus», rapporte le quotidien italien Corriere della Serra. 

La police vaudoise indique par ailleurs que dès le 27 janvier, Matthias Schepp avait consulté depuis son ordinateur plusieurs sites consacrés au suicide, aux techniques d'empoisonnement et aux armes à feu.

 


Entre Saint-Sulpice et Genève.

Les enquêteurs pensent donc désormais que les fillettes pourraient avoir été tuées puis cachées, peut-être en Suisse. 

Un détail, notamment, est troublant : Le jour de leur disparition, Matthias Schepp a passé un long moment dans le village de Morges, près du lac Léman. Le relevé de son téléphone portable indique qu'il s'y trouvait à 15h50. Ce n'est que vers les 18h qu'il traverse la frontière française. 

Qu'a-t-il fait pendant tout ce temps ?

L'hypothèse que les corps d'Alessia et Livia aient été dissimulés quelque part en Suisse le long de l'axe autoroutier entre Saint-Sulpice et Genève reste donc une piste très sérieuse pour les enquêteurs. Qui n'excluent pas, toutefois, les pistes marseillaise et corse. 

Depuis plusieurs jours, ils écument les pharmacies du sud de la France pour savoir si le père n'aurait pas acheté des tranquillisants. Il aurait en effet pu droguer ses filles avant de se débarrasser de leurs corps en mer lors de sa traversée vers l'île de beauté.

Douze jours après la disparition des jumelles, les recherches continuent.

Les jumelles parlent couramment le français, le suisse-allemand et l'italien. 

 


Chronologie des événements :

• 30 janvier 2011 : Les deux fillettes sont vues pour la dernière fois à proximité de leur domicile, à Saint-Sulpice, dans le canton de Vaud (ouest de la Suisse). Le père, Matthias Schepp (43 ans), un Suisse résidant aussi à Saint-Sulpice les aurait enlevées, assure la mère. Le couple est séparé et Matthias Schepp vit très mal cette rupture. Dans la soirée, le père traverse la frontière entre la Suisse et la France. Il rejoint Annecy puis la région lyonnaise.

• 31 janvier : Matthias Schepp envoie de Marseille une carte à sa femme, Irina Lucidi (44 ans), dans laquelle il explique ne pas pouvoir vivre sans elle.

Le même jour, il effectue des retraits d'argent à Marseille - pour un montant total de 7500 euros - et achète dans une agence de voyage marseillaise un ticket de ferry pour trois personnes, partant le soir même pour Propriano en Corse.

• 1er février : Un témoin déclare avoir vu le père à son arrivée en Corse en provenance de Marseille. La présence des jumelles à bord du bateau n'est pas confirmée à ce stade.

• 3 février : Le père est vu jeudi midi dans une petite pizzeria de Vietri-sul-Mare, dans la région de Naples, en Italie. Il déjeune seul.

Quelques heures plus tard, il se suicide en se jetant sous un train en gare de Cerignola. Sa voiture est retrouvée sur le parking de la gare.

• 4 février : La mère des fillettes, qui réside en Suisse, se présente dans un commissariat de Marseille à la recherche de ses enfants.

• 5 février : L'oncle des jumelles affirme que les «fillettes ont été vues le 4 février à Monza (nord de l'Italie) en compagnie d'une femme blanche aux cheveux bruns. Cette piste n'a rien donné.

• 6 février : La police suisse dit avoir trouvé un testament au domicile du père, daté du 27 janvier. Selon l'agence italienne Ansa, le père y lègue la plupart de ses biens à ses deux filles. Le même jour, Interpol lance une alerte à ses 188 pays membres.

• 7 février : L'opération internationale de recherche des deux fillettes est baptisée «Opération Gemelle» (jumelles en italien).

• 8 février : L'oncle des fillettes révèle que la mère a reçu, par le biais de plusieurs lettres, 4400 euros de la part de son ancien compagnon. Sans mot d'explications.

• 9 février : Après avoir appris que le père avait pris au cours de la semaine un ferry pour la Corse, le procureur de Marseille révèle que les jumelles étaient elles aussi sur le bateau. Dans la soirée, la mère des fillettes lance un appel à témoins à la télévision italienne.

• 10 février : Les policiers italiens indiquent être à la recherche d'un magnétophone, dont le père ne se séparait jamais et qui n'a pas été retrouvé sur son corps. L'analyse de son ordinateur personnel révèle qu'il s'est renseigné sur l'empoisonnement et les ventes d'armes à feu.

• 11 février : Le Parisien révèle dans la matinée que le testament de Matthias Schepp retrouvé le 6 annonce la mort des fillettes. Une autre lettre, postée le 1er février à la mère depuis Toulon, fait également état de la mort des jumelles. Quelques heures plus tard, la police suisse révèle qu'une autre missive, cette fois postée d'Italie, assure qu'il est passé à l'acte.

SIGNALEMENT :

Couleur des cheveux : Blonds
Couleur des yeux : Verts

Signes distinctifs :

Le jour de son départ avec son père, Alessia portait des lunettes médicales en titane, monture bordeau, un T-shirt rayé blanc, rouge et rose, une doudoune blanche des jeans bleus et des bottes noires.


Toute personne en possession de renseignements est invitée à composer le numéro suivant : 00.41.21.644.82.31.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/02/11/01016-20110211ARTFIG00406-le-pere-annonce-la-mort-des-jumelles-dans-une-lettre.php


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Des images de synthèse
 

​d'Alessia et Livia à 15 ans
 


Il y a exactement neuf ans jour pour jour, des jumelles étaient enlevées à Saint-Sulpice par leur père. Celui-ci s'est suicidé mais les filles, elles, sont toujours introuvables.

C'est un des cas de disparition les plus mystérieux de Suisse romande. 

Introuvables depuis le 30 janvier 2011, les jumelles de Saint-Sulpice (VD), Alessia et Livia sont toujours recherchées par leurs proches.

Neuf ans jour pour jour après cette disparition, la page Facebook «Missing Children Switzerland» a publié des photos des enfants. Celles-ci sont accompagnées d'images de synthèse créées via un procédé de vieillissement.

Elles montrent à quoi pourraient ressembler les deux filles aujourd'hui, soit à l'âge de 15 ans.

«Cette fois, on veut les atteindre directement, précise Lucie Zimmitti, directrice de la fondation. Nous trierons les informations que nous récolterons et les transmettrons à la police vaudoise.»

Les images ont été réalisées par une société spécialisée, basée aux Etats-Unis, qui a utilisé des photos des jumelles, ainsi que de leurs parents à divers âges.

«Nous savons que ce procédé est contesté, mais si on tente quelque chose, on veut se donner toutes les chances d'y arriver », poursuit la directrice.

L'annonce a été diffusée en plusieurs langues et la fondation entend la diffuser à plus large échelle grâce à son réseau de partenaires.

Alessia et Livia avaient été enlevées par leur père, un ingénieur suisse de 43 ans, qui s'est suicidé cinq jours après l'enlèvement. Il était séparé de sa femme et collègue de travail chez Philip Morris. 

Le couple a eu deux enfants: Alessia et Livia.

https://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Des-images-de-synthese-d-Alessia-et-Livia-a-15-ans-11798759#Echobox=1580409777

 


 

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Alessia et Livia, perdues de vue en Corse
 


Ce 25 mai , journée Internationale des Enfants Disparus est l’occasion de rappeler le souvenir de ces petits dont la trace s’est perdue .... parfois en Corse. Comme Alessia et Livia, jumelles suisses, en 2011.

Ceux qui les auront regardés n’oublieront pas le ruban bleu dans le carré châtain impeccablement coupé de Marion ; l’air timide d’Estelle, dans son pull rouge; les joues rebondies du petit Yannis ; la blondeur de Livia et de sa soeur Alessia, figée à jamais dans ce large sourire qui soulève ses fines lunettes cerclées de métal mauve.

Selon l’avis de recherche, ces deux petites jumelles ont été officiellement vues pour la dernière fois à Saint-Sulpice en Suisse, le 30 janvier 2011.

Mais c’est en Corse que la piste des fillettes a conduit les enquêteurs. Impossible d’oublier cette quête qui fit la une des journaux. Cet espoir fou qui a tenu la France et la Suisse en haleine, le temps que tous les renseignements soient exploités.

Quelqu’un avait entendu les petites à bord du ferry reliant Marseille à Propriano, cette nuit du 31 janvier. Dans cette commune de l’extrême sud, une commerçante pensait bien les avoir aperçues ce matin du 1er février.

On croira un moment avoir localisé la voiture du père dans le Centre Corse, et puis dans le Cap, près de la plage de Tamarone, où les recherches se concentrèrent, dans un sordide suspense.  Las ! Rien ne permettra de localiser Alessia et Livia. Elles avaient six ans. 

La douleur de la perte et celle de l’ignorance.

Ce que l’on sait aujourd’hui de cette histoire, c’est que Matthias Schepp, ce père qui les avait enlevées en marge d’une procédure de divorce, embarquera seul à bord d’un Bastia-Toulon le 1er février 2011.

Qu’il traversera l’Italie en voiture pour atteindre la bourgade de Cerignola, dans la région des Pouilles. Que le 3 février, il se jettera sous un train reliant la ville de Milan à celle de Bari.

Et que juste avant son suicide, il aura écrit à la mère des petites filles, une lettre dans laquelle il affirmera avoir tué leurs enfants avec ces mots : "elles reposent en paix, elles n’ont pas souffert, tu ne les reverras plus." 
De fait, depuis neuf ans, personne ne les a revues. Pour leur mère, la douleur de la perte s’est conjuguée à celle de l’ignorance. Mais Irina Lucidi ne s’y est pas résolue.

"Vous souvenez-vous de votre maman ?"

Elle s’est engagée dans une fondation pour soutenir les autorités dans des cas de disparitions, et faire évoluer la législation suisse. Et en janvier dernier, à travers cette association non-gouvernementale Missing Children Switzerland, la mère d’Alessia et Livia a lancé un nouvel appel à témoins, sur Facebook. 

Avec une photo artificiellement vieillie pour donner l’idée de ce à quoi les filles, qui seraient aujourd’hui âgées de 15 ans, devraient ressembler.

Et au-dessus de ces deux visages d’adolescentes, ce message poignant : "Alessia et Livia, vous souvenez-vous de votre maman ?"

FACEBOOK >> https://www.facebook.com/MissingChildrenSwitzerland/


https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/journee-internationale-enfants-disparus-corse-alessia-livia-restent-memoires-1833350.html?fbclid=IwAR2a2hYtP6-zRhQEnhPlgFc7oVD_uwjsSvgzvTqq8359RlxBMkcxJ9oD_e8