Charazed BENDOUIOU disparue à l\'age de 10 ans à Bourgoin-Jailleu (38)

On ne t’oublie pas

Bisous et joyeux anniversaire ou que tu sois

 


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Ma sœur a disparu il y a 30 ans

 c'est comme si le temps était resté arrêté

 


Depuis 30 ans, sa sœur Ferrouze, qui avait 11 ans et demi au moment des faits, se bat pour connaître la vérité.

Le 8 juillet 1987 à Bourgoin-Jallieu (Isère), peu avant 13 heures, la mère de Charazed Bendouiou, demande à sa fille de 10 ans d’aller vider les poubelles de chez elle. Elle s’exécute, puis sort jouer en bas de l’immeuble… avant de disparaître. 

Aujourd’hui, l’affaire reste non élucidée. 


 Depuis plus de 30 ans Ferrouze Bendouiou, la sœur de Charazed qui avait 11 ans et demi au moment des faits, tente désespérément de savoir ce qui a bien pu se passer. 

Qu’est-il arrivé à sa sœur ? Pourquoi l’enquête a-t-elle été close au bout de deux ans seulement ?

Ferrouze, 41 ans, n’a jamais cessé d’espérer des réponses. C’est à Tours que nous l’avons rencontré. Bouleversée, elle nous a parlé de son drame, de cette absence injustifiée et de ce sentiment d’abandon qui ne l’a jamais quitté. 

Voici le deuxième témoignage de notre série sur les enfants disparus sans laisser de traces.

Pour moi, le temps s’est arrêté ce mercredi 8 juillet 1987. Depuis plus de 30 ans, je vis avec un immense regret : celui de ne pas avoir été plus âgée au moment des faits. C’est terrible de se dire que si j’avais eu quelques années plus, peut-être que tout ce qui a suivi aurait été différent. 

J’ai grandi dans une famille nombreuse. Avec mes parents et mes neufs frères et sœurs, nous vivions à Bourgoin-Jallieu, commune de l’Isère située entre Lyon et Grenoble, dans un quartier tranquille. Là-bas, tout le monde se connaissait, se côtoyait. L’endroit parfait pour une vie d’enfant.

C’était le début de l’été, il faisait chaud et nous profitions des premiers jours de vacances. Après le déjeuner, ma mère m’a demandé de descendre jeter les poubelles. 

Scotchée devant une émission pour enfant, c’est finalement ma petite sœur Charazed, 10 ans, qui s’est portée volontaire. Elle devait déposer un vieux carton et avait l’autorisation de jouer en bas de l’immeuble.

Une trentaine de minutes plus tard, un énorme orage a éclaté. Très vite, ma mère s’est inquiétée de ne pas voir Charazed remonter. Sur le coup, nous avons pensé qu’elle avait dû se mettre à l’abri, peut-être se réfugier chez un de nos voisins, mais quand la pluie a cessé, Charazed n’était toujours pas rentrée.  

Seule, je suis allée toquer à quelques portes du voisinage. A chaque fois, je revenais dépitée sans avoir trouvé la moindre trace de Charazed :"Elle n’est pas là."

Les heures filant, l’inquiétude est montée. Avec ma mère, nous avons continué nos recherches près de la piscine, puis dans tout le quartier. En vain. 

À l’époque, nous n’avions pas de téléphone, c’est donc mon frère et ma sœur qui se sont rendus dans une cabine téléphonique pour avertir la gendarmerie. 

On leur a répondu : "Faut arrêter de jouer avec le téléphone."

Les policiers, alertés par des voisins, ont fini par venir sur place aux alentours de 18h30.
Une chambre vide.

Je me souviens très bien du lendemain de sa disparition. Je me suis levée pensant qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve, avant de réaliser que sa chambre était vide et qu’elle avait bel et bien disparue. J’étais en colère et craintive. Qui me garantissait qu’une personne de mon entourage ou du quartier n’était pas responsable de ce qui venait de se produire ? Une méfiance tenace est née ce jour-là.

Et puis, j’entendais les adultes prononcer des mots que je ne comprenais pas. "Séquestration", "pervers", "pédophile", ces termes, je les ai compris à travers les médias ou en les cherchant dans les dictionnaires.

J’ai grandi comme j’ai pu. 

Je me disais que ma sœur avait disparu, mais qu’elle était recherchée. Parfois, je voyais quelques portraits d’autres enfants disparus. Plutôt étonnée de ne jamais voir celui de Charazed parmi eux, je me disais qu’il y en avait tellement. Le sien devait être diffusé ailleurs.

J’ai grandi avec l’idée que c’était normal que des enfants disparaissent, qu’il fallait patienter, espérer une découverte à la suite d'un concours de circonstances comme c'est souvent le cas dans le cadre de recherche d'enfants, puis croire en la science pour la retrouver. 

Les disparitions, ça faisait partie de la vie. Mes parents espèrent toujours.

Ma sœur est probablement décédée depuis longtemps. La réalité et les statistiques parlent d'elles-même
.

Je pense qu’elle a été un jouet entre les mains d’un prédateur, et je n'imagine pas comment elle aurait pu survivre à des jeux et pulsions sadiques d'un ou de plusieurs adultes alors qu’elle n’avait que dix ans.

Si nous n’avons pas encore retrouvé son corps, c’est parce que l’assassin de Charazed craint d’être identifié. Je suis convaincue qu'il n'est pas si inconnu que cela.

Mes parents ont gardé notre appartement dans l'espoir où Charazed appellerait.

Mes parents, eux, vivent dans l’attente de son retour. Trente ans après ce drame, ils espèrent encore que ma sœur réapparaîtra un jour sur le seuil de leur porte. Et bien qu’ils aient fait l’objet de remarques abominables et de rumeurs abjectes, ils sont restés à Bourgoin-Jallieu et ont même longtemps refusé de déménager.

Pourquoi ? Parce que c’était le seul endroit, la seule adresse, que Charazed connaissait et que le seul numéro qui a été diffusé dans les médias était celui de chez nous.

Et même quand ils ont déménagé dans les environs, ils ont continué de louer ce grand appartement totalement vide mais avec un téléphone au cas où ma sœur appellerait.

L’enquête n’a duré que deux ans.

En 1987, je n’avais que 11 ans et demi et je n’étais pas tenue informée. J’ai appris par la suite que mes parents avaient remué ciel et terre pour être tenus au courant de l’évolution de l’enquête, mais qu’ils obtenaient toujours la même réponse : "Rentrez chez vous, on vous tiendra au courant."

En 2003, à la suite d’un entretien avec une journaliste, cette dernière m’a annoncé qu’aucune enquête n’était ouverte sur la disparition de Charazed. Au départ, j’ai cru qu’il s’agissait d’une erreur de sa part. Comme il n’existait aucun papier officiel signalant qu’un enfant a disparu, je lui ai montré quelques coupures de journaux relatant notre drame. 

Pendant près de 16 ans, personne ne recherchait ma sœur.

Après vérification, je me suis rendu compte que la journaliste avait raison : L’enquête a été close en 1989, seulement deux ans après la disparition de ma sœur, sans qu’on sache ce qui avait bien pu lui arriver. Et mes parents n’en ont pas été informés.

Pendant près de 16 ans, personne ne recherchait ma sœur. Ni les enquêteurs, ni la justice. Ça a été terrible de le découvrir, et je crois que ma colère ne se dissipera jamais. Je continue de m’interroger. Je refuse de croire que l'on puisse mener une enquête pareille, la clore aussi rapidement et pouvoir dormir normalement comme si rien n'était arrivé.

Le premier rapport d’enquête ne faisait que 80 pages.

Par la suite, j’ai eu l’occasion de récupérer le dossier d’enquête sur la disparition de Charazed. Il était incroyablement mince, 80 pages seulement ! Et quel vide. Quelques témoignages, mais jamais exploités ou recoupés. Autant vous dire que j’ai été particulièrement choquée d’apprendre qu’aucune audition n’avait eu lieu après août 1987, que les caves de l’immeuble n’avaient jamais été perquisitionnées faute d’une commission rogatoire.

C'est à ce moment-là que j'ai décidé de rechercher ma sœur seule, notamment en recoupant sa disparition avec d’autres survenues dans notre département à cette époque. Il y en avait. Trop même. J’ai constitué une liste de victimes et je suis allée rencontrer les familles. Aujourd’hui, onze affaires des disparus de l’Isère restent non résolues. Charazed a fini par être inscrite sur le fichier des personnes disparues… en 2005 !

Actuellement, une enquête est en cours, et j’ai cessé mes recherches car je ne veux en aucun cas entraver le travail des enquêteurs. 

En février 2017, 30 ans après les faits, nous, ses sœurs et frères, avons été reçus par le juge d'instruction à Grenoble, nous avons été entendus pour la première fois !  

Mon histoire est inaudible.

Ce qui est terrible dans la procédure pénale, c’est de se dire que rien n’est fait pour accompagner les victimes. Combien de fois ai-je dû réexpliquer les faits à un nouveau procureur, à un nouveau juge, à un nouveau média ou à un nouveau ministre ? C’est épuisant, mais je n’ai pas d’autres choix que de m’astreindre à cet exercice si difficile. Et pourtant, ça n’avance pas. Ou si peu.

Je trouve incroyable qu’il n’existe aucune structure en France dédiée exclusivement aux disparitions d’enfants. Tout se fait au niveau local, mais aucune entité n’est là pour recouper les informations, pour apporter un soutien psychologique, un suivi aux proches.

J'ai bien tenté de me confier a des professionnels, mais beaucoup ne sont pas formés à écouter ce genre d'histoire.

Il m'est arrivé de me retrouver dans des situations assez gênantes. Un matin, une personne que je fréquentais, m’a alpagué en me disant :"Ferrouze, tu ne vas pas le croire, mais j’ai vu une femme à la télévision qui te ressemblait comme deux gouttes d’eau. En plus, elle portait le même prénom que toi. Son histoire était horrible."

Je lui ai demandé de quoi il s’agissait et j’ai compris qu’elle m’avait aperçue dans une émission de télévision. Elle a enchaîné : "Ça ne peut pas être toi. C’est impossible." 

Je lui ai dit que tout ce qu’elle avait entendu était la vérité, mais elle ne m’a jamais cru. Mon histoire est tellement incroyable qu’elle en devient inaudible. Et pourtant, je ne me cache pas, même si c’est lourd d’en parler et de vivre avec.

Depuis trente ans, j’ai l’impression de vivre en période de guerre, que tout peut arriver du jour au lendemain. J’ai d’ailleurs une approche de la vie très différente des autres. Je ne me prends pas la tête sur des broutilles, j’estime n’avoir ni le temps ni l’énergie à y consacrer. 

J’ai été une mère poule.

Mère de deux enfants, je me suis toujours comporté comme une mère poule. Longtemps, j’ai eu peur qu’il leur arrive quelque chose. Je ne les lâchais jamais d’une semelle. Quand j’allais dans un parc avec eux, je ne les quittais jamais des yeux. Sur la plage, je les habillais de manière flashy, et ils étaient toujours près de moi. 

Ils ont toujours été informés de ce que nous avions vécu, même si cela est très difficile de leur expliquer. Comment faire comprendre à ses enfants qu’ils ont une tante, qu’elle a disparu quand elle avait dix ans, et qu’ils ne la rencontreront jamais ? 

Quand j'ai eu mes enfants, au premier souffle, j'ai su qu'en leur donnant la vie, je leur donnais également la mort. Aujourd’hui, peut-être parce qu'ils ont grandi, ils ont passé le stade fatidique des dix ans, mon inquiétude, elle est là, j’ai juste appris à moins leur communiquer. 

Je n’arrêterai jamais de me battre.

Il reste encore bien des choses à mettre en place pour que de tels drames ne puissent pas se reproduire. Pourquoi, comme tant d’autres enfants, ma sœur n’a-t-elle pas été retrouvée ? 

Je pense que tous les moyens doivent être mobilisés pour retrouver les enfants disparus.  
Quand je vois le manque de moyens des services de police, l’absence de suivi des victimes et la lenteur des procédures, je ne suis pas étonnée que tant d’affaires restent non résolues.  

J’aimerais qu’il existe un vrai suivi auprès des proches ; que le fichier des personnes enterrées sous X de 1980 à nos jours puissent voir le jour. Ce n’est pas si compliqué, d’autres pays voisins sont bien plus avancés à ce niveau-là.  

Je n’ai pas prévu d’arrêter de me battre : ça doit changer, ne jamais se reproduire.

Aujourd’hui, j'attends que l'Etat me rende la liberté, l'égalité et la fraternité que Charazed mérite et j'attends depuis 30 ans. Moi, tout ce que je veux, c’est pouvoir enterrer ma sœur.  

https://www.nouvelobs.com/faits-divers/20170824.OBS3745/ma-s-ur-a-disparu-il-y-a-30-ans-c-est-comme-si-le-temps-etait-reste-arrete.html?fbclid=IwAR0imX9U2yJ96srhZVLN4cyV8f16k1AbTA8stXhcnOhK7XxyakjiRbLG0Wc

 


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N'oubliez Pas Charazed Bendouiou 

 


JE NE SERAI PAS TRANQUILLE TANT QUE JE NE SAURAI PAS QUI A FAIT ÇA


Parallèlement à ce cheminement personnel et professionnel, Férouze Bendouiou s’investit à corps perdu dans l’enquête sur la disparition de sa sœur. Dans la famille, c’est elle qui porte le dossier. Elle qui parle aux journalistes, qui supervise les démarches administratives pour la justice. 

C’est le moyen qu’elle a trouvé pour se reconstruire et continuer à vivre. "Je me mets à nu dans les médias, ça me coûte énormément. C’est un sacrifice. Mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour elle…" 

La quadragénaire explique qu’elle a endossé ce rôle naturellement. "J’ai appris à m’organiser pour éviter le burn-out. 

Je fais en sorte de bien séparer ma vie professionnelle et ma vie personnelle.

J’ai deux priorités dans la vie : Mes enfants et l’affaire de ma sœur.

Ses parents ne savent ni lire ni écrire. Quant à ses autres frères et sœurs, "chacun le vit à sa manière.

Férouze Bendouiou tombe des nues en 2003 lorsqu’elle apprend que le dossier de sa sœur est clos depuis 1989, à la suite d’un non-lieu. "Jusqu’à cette année-là, j’avais une confiance aveugle en la justice. Je pensais qu’à chaque disparition d’enfant, les informations étaient recoupées avec le dossier de ma sœur." Alors elle prend l’initiative de frapper à la porte des familles des "disparus de l’Isère". 

Je leur ai dit :On cherche notre sœur. Est-ce que je pourrais voir votre dossier ?

En 2007, elle crée l’association N’oubliez pas, pour continuer les recherches. Un diplôme universitaire en psycho-criminologie, obtenu en parallèle de son travail, lui permet de consolider ses compétences.

Au-delà de son cas personnel, Férouze Bendouiou milite pour la création en France d’un pôle qui regrouperait les affaires criminelles d’enfants disparus. "Aujourd’hui, chaque affaire a son propre juge d’instruction. On passe à côté de choses. 

Comment ça se fait qu’en trente ans ça n’a pas évolué ? Qu’en France, on en est toujours au même point quand on cherche un enfant ?

Le ton monte. Ce n’est pas de la colère, je suis bien au-dessus de tout ça", précise Férouze. Aujourd’hui, elle ne veut plus qu’une seule chose : "Son corps. Je veux qu’on me rende ma sœur.

Au fond de mon cœur, je sais et je sens qu’elle est morte. Ça me rassure de le penser, plutôt que de l’imaginer enfermée depuis trente ans, à subir des sévices." Férouze veut connaître la vérité, à tout prix. 

"Je ne serai pas tranquille tant que je ne saurai pas qui a commis l’acte."

https://www.francetvinfo.fr/choix/enquete-franceinfo-toute-une-part-de-ma-vie-sest-arretee-comment-les-freres-et-soeurs-denfants-disparus-grandissent-dans-lombre-de-labsent_2765893.html?fbclid=IwAR359t4Xp5jfeJTmghS9ldcJYEFrEdJ5gLKvmqtNvSqwbVG3yYmr_SLdKg0

 

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Toutes les générations confondus, parents ou pas. 

Un grand merci pour votre soutien, comme l'a dit l'un d'entre vous " elle n'est pas là physiquement mais elle est parmi nous tout le temps, elle est mobilisatrice, elle est génératrice de force. et oui Charazed est l'enfant qui est en Nous. 

Nous remercions infiniment la Police Municipale de Bourgoin-Jallieu par leur présence, l'accompagnement et la sécurisation de la Marche.


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​N'oubliez Pas Charazed Bendouiou


 

Cela fera 30 ans, jour pour jour, mais on a le sentiment que c’était hier…

Cette marche doit connaitre une mobilisation générale.

Ce 8 juillet 1987 est resté gravé dans les mémoires : Venez pour manifester votre soutien aux familles de Charazed.

PAGE FACEBOOK :
https://www.facebook.com/BENDOUIOU.CHARAZED/
 


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RAPPEL DES FAITS

 

 

Férouze Bendouiou, une vie passée à chercher sa soeur, disparue de l'Isère.

La chambre d'instruction de Grenoble a décidé de rouvrir l'enquête concernant Charazed Bendouiou, volatilisée en 1987 à Bourgoin-Jailleu. Sa grande soeur se bat depuis 30 ans pour que l'affaire ne sombre pas dans l'oubli.

 

C'est comme ça qu'on vit «quand on ne vit pas.» Férouze Bendouiou nous reçoit dans sa maison, accrochée à un rocher dans un petit village des Hautes-Alpes. Elle aura bientôt 40 ans, dont 30 passés à chercher à résoudre l'énigme de la disparition de sa petite soeur.

Charazed est l'une des disparus de l'Isère, expression consacrée pour désigner le regroupement d'une dizaine d'affaires de disparitions ou de meurtres dans les années 80.

«Pour moi le temps s'est arrêté le 8 juillet 1987», le jour de l'enlèvement de Charazed, raconte Férouze.

 

Cet après-midi là, Férouze, 11 ans, regarde des dessins animés à la télé. Elle refuse d'accompagner sa petite soeur jouer au pied de leur HLM à Bourgoin-Jailleu, en Isère. Charazed sort alors toute seule, descend la poubelle en passant. C'est la toute première fois de sa vie qu'elle a l'autorisation de sortir sans sa grande soeur.

La fillette de 10 ans ne reviendra jamais.

 

Que lui est-il arrivée? Cette question est depuis restée en suspens. «Dans les heures qui ont suivi sa disparition, ma mère et moi sommes allées la chercher chez des voisins, dans le quartier. Je râlais, je ne comprenais pas.

Je me souviens je disais ‘quand on va la retrouver je lui passerai un savon'», raconte Férouze Bendouiou. La police tarde à arriver, croit d'abord à un canular. Pendant 15 jours, c'est le branle-bas de combat dans le quartier.

«Je voyais tout ça avec mes yeux d'enfant, je découvrais des concepts dont