Gilles Janot disparu dans une randonnée au Montenegro

 

 

 

 

Dossier A.R.P.D. 

 

 

 

 

 

Un Colmarien porté disparu depuis début août

 

Dix-huit jours après sa disparition au Monténégro, où il était parti randonner avec un groupe, le Colmarien Gilles Janot demeure introuvable, malgré l’important dispositif de recherche qui a été mis en place pour le retrouver.

 

Aujourd'hui 05:00 par Pierre Gusz , actualisé à 07:35 

 

 

 

Installé à Colmar depuis plus de dix ans, Gilles Janot a été vu pour la dernière fois le 5 août, alors qu’il randonnait au Monténégro.

 

 

Travaillant au centre d’ingénierie de la SNCF à Metz et installé à Colmar depuis plus d’une dizaine d’années, Gilles Janot, 61 ans, a disparu le 5 août dernier, alors qu’il marchait avec un groupe de 15 personnes, encadré par un guide francophone, dans les environs de Kotor, au sud-ouest du Monténégro.

Au retour d’une balade au mont Lovcen, ce randonneur émérite décide cet après-midi-là de se séparer des autres pour traverser le mont Vrmac. Il déclare alors qu’il rejoindra l’hôtel où il séjourne, à Tivat, par ses propres moyens. L’homme s’engage alors sur un parcours fréquenté et prisé des touristes, qui ne présente aucune difficulté pour un marcheur de son niveau.

3 000 hectares et 118 km ratissés

Sans nouvelles de lui en milieu de soirée, ses compagnons donnent l’alerte. Les services de la protection civile de Kotor et de Tivat se mettent aussitôt à sa recherche, fouillant la zone que le Colmarien devait traverser. Ils vont poursuivre leurs recherches pendant plus de dix jours, passent au peigne fin le mont Vrmac et ses alentours, aidés par un hélicoptère du ministère monténégrin de l’Intérieur, et par le flair d’une unité cynotechnique composée de quatre chiens renifleurs du Service croate de secours en montagne (HGSS) : 3 000 ha quadrillés, 118 km de sentiers et de routes sont sillonnés en vain. Le secteur où Gilles Janot est supposé avoir disparu est couvert par la téléphonie, mais il a été impossible de le géolocaliser.

Dix-huit jours après sa disparition, ses proches sont sans nouvelles. Les recherches se poursuivent avec un effectif réduit. Claude Janot, l’un de ses frères installé à Bordeaux, s’est rendu sur place, avec son fils, la semaine dernière, pour comprendre les circonstances de sa disparition.

Accompagné du guide qui se trouvait avec le groupe le 5 août, il a refait une partie du trajet supposé du disparu. « On a essayé de réfléchir comme lui, de voir ce qu’il aurait pu faire. Le parcours est physiquement dur mais ne présente pas de risque. Une partie du terrain est à nu, il y a du passage, on l’aurait vu » , témoigne Claude Janot, revenu en France jeudi soir dernier.

Aucune hypothèse n’est écartée

Au Monténégro, l’événement a été relayé par le quotidien Pobjeda. Le commandant de la protection civile, Maksim Mandic, y déclare qu’il est « acquis, avec une certitude de 99 %, que le disparu ne se trouve pas dans les secteurs fouillés jusqu’à présent ». Et que, dans le cas d’un accident de montagne, « la perspective d’une issue favorable, après dix jours sans eau ni nourriture, est désormais extrêmement faible ».

Qu’est-il arrivé à Gilles Janot ? Aucune hypothèse n’est écartée pour le moment. Les autorités ont émis l’idée que le Colmarien aurait pu quitter le Monténégro, en laissant tous ses effets personnels dans sa chambre d’hôtel. Idée peu vraisemblable, selon l’un de ses anciens collègues et sa famille. « Il ne faut fermer la porte à rien mais c’est peu probable, connaissant sa rigueur et son engagement au travail… » , complète son frère.